Image-in Web design & Developpment

 

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Accessibilité

 

Image-in est spécialisé dans la création de sites Internet accessibles a tous types de personnes handicapées et, notamment, aux handicapés visuels.

 
Design Inclusif : des Produits pour Tous
Par David Yelding, Directeur de Ricability
 

Administrateur de l'Institut Britannique de Design Inclusif
 
et
 

 

 

Lindsey Etchell's, Chargée de recherche à Ricability
 
 

Quelque Minorité!

 
 
L'estimation du nombre d'handicapé a mis du temps et a été difficile a évaluer du en premier lieu a la difficulté de trouver une juste définition, ainsi que le problème pratique de la surveillance de toute la population. La première évaluation a été dressée par le "World Health Organization" qui distingue entre un dommage physique, handicape et une altération des facultés. La plus récente grande étude du barème du nombre d'handicapés au Royaume Unis a été publiée en 1999. Cette étude réveillait que plus de huit  et demi million de personnes soit 20 % de la population, est atteinte d'un handicape.
Nouveaux défis
 
 
Les personnes handicapées risquent d'être les grands oubliés des progrès technologiques. Rudolf Brynn, membre du Centre National de Ressources pour la Participation et l'Accessibilité de Norvège, indique que les produits adaptés sont condamnés à disparaître s'ils ne sont pas compatibles au commerce électronique. Les cartes intelligentes sont la clé de la société de l'information. Elles sont de plus en plus utilisées dans des domaines aussi variés que les transports, la banque, les communications ou la santé. Par conséquent, les lecteurs de cartes et les équipements publics doivent impérativement être accessibles aux personnes handicapées, notamment celles atteintes de déficiences visuelles ou cognitives, si l'on veut éviter qu'elles soient définitivement exclues de nombreuses activités de la vie quotidienne.
 
 
Une étude menée pour le compte de la Fondation Joseph Rowntree fait apparaître que les logiciels courants offrent aux personnes handicapées un accès plus large à Internet que les logiciels spécialement adaptés à leurs besoins. Par ailleurs, un échantillon représentatif de 1000 sites Web a été évalué sur la demande de la Commission des Droits de la Personne Handicapée au Royaume-Uni (Disability Rights Commission, DRC) : 81 % d'entre eux étaient inaccessibles ! L'an dernier, le Professeur Alan Newell écrivait dans notre revue que la TV numérique "semblait avoir été développée par et pour des technophiles jeunes, dynamiques et adroits".
 
 
 

Mettre en oeuvre le changement

 
 
Toutes les conditions semblent réunies pour une mise en oeuvre généralisée de l'idée de design inclusif. L'expression elle-même deviendra redondante à l'avenir puisque tout design sera nécessairement inclusif. Les différentes parties concernées, chacune à leur manière, peuvent aider à la réalisation d'une telle perspective.
 
 
 

Les consommateurs

 
 
La demande de produits accessibles à tous ne se manifeste toujours pas sur le marché. Bien que leurs besoins soient les plus critiques, les handicapés et les personnes âgées ne sont pas des consommateurs exigeants. Les personnes âgées ont toujours eu tendance à imputer à leur grand âge leurs difficultés à utiliser des produits de consommation courante, alors que ces derniers ne sont simplement pas conçus pour répondre à leurs besoins. "Eh oui, c'est l'âge", répètent-elles avec fatalisme. Par ailleurs, l'évolution démographique s'accompagne d'un changement des mentalités. Les personnes âgées de demain auront été formées à la société de consommation et s'avéreront bien plus exigeantes que leurs prédécesseurs. Elles ne toléreront probablement plus des produits qui ne tiennent pas compte de leurs besoins et sauront se faire entendre.
 
 
Il faut encourager les personnes âgées à préciser et mieux faire connaître leurs besoins. L'Université du 3ème Age compte des groupes d'affiliés dans plus de 200 villes du Royaume-Uni. Quelques-uns de ces groupes travaillent sur le design inclusif avec des diplômés du Royal College of Art de Londres. L'Association Nationale des Retraités est le plus grand groupe de pression de personnes âgées aux USA. De toute évidence, les fabricants ne pourraient faire l'impasse sur des actions bien coordonnées de tels groupes.
 
 
Les consommateurs peuvent vraiment faire la différence, surtout s'ils s'organisent et s'ils sont disposés à s'impliquer en prenant part, par exemple, aux programmes de recherche et de développement de l'industrie.
 
 
  • Le design inclusif permet une autonomie accrue et prolongée des personnes âgées.
  • Il retarde et réduit les besoins en adaptations et en aides techniques.
  • Les personnes âgées et les handicapés disposeront d'un plus grand choix de produits accessibles qu'ils pourront utiliser sans efforts démesurés.
  • Grâce aux économies d'échelle, les produits courants sont généralement meilleur marché que les équipements spécialisés fabriqués en petites quantités.
  • Les produits accessibles aux personnes âgées et aux handicapés sont plus faciles à utiliser pour les autres consommateurs - meilleur confort et moins d'efforts.
 
 
 

Associations de consommateurs

 
 
Partout en Europe, de telles associations aident les consommateurs à faire des choix de consommation bien informés. Elles mettent à leur disposition des informations indépendantes, fiables et s'appuyant sur des travaux de recherche. De plus, elles ont une connaissance approfondie des besoins du consommateur. Cependant, la plupart des enquêtes publiées régulièrement dans leurs revues ne portent que sur la maniabilité et les performances des produits. Rares sont les associations dont les évaluations s'intéressent aux besoins du consommateur handicapé. Parmi ces dernières, et Ricability mise à part, nous pouvons citer Konsumentverket en Suède, l'Institut National de la Consommation en France, Which ? au Royaume-Uni et, plus récemment, Verbruikersunie en Belgique. Leurs évaluations de produits sont plus critiques que les enquêtes traditionnelles et font apparaître des résultats plus contrastés d'une marque à l'autre. Si les améliorations sont sensibles s'agissant de l'évaluation de la performance, il faut maintenant que les associations donnent plus d'importance à l'accessibilité en tant que critère de choix de consommation.
 
 
Grâce en particulier à leurs tests comparatifs, les associations ont un impact certain à la fois sur les consommateurs et l'industrie. Mais elles devraient aller plus loin et travailler de façon constructive avec les fabricants afin d'améliorer le design des produits et de faciliter la consultation de consommateurs âgés ou handicapés.
 
 
Au Royaume-Uni et plus généralement en Europe, nous avons besoin de programmes d'évaluation de produits intégrés qui informent le consommateur et le guide dans ses choix, et qui assurent la promotion du design inclusif auprès des fabricants. Une large diffusion des résultats de ces programmes de recherche devrait entraîner une demande beaucoup plus forte de produits accessibles.
 
 
 

Instituts de design

 
 
Grâce au rôle précurseur du Centre de Recherche Helen Hamlyn du Royal College of art (RCA) et de l'Ecole Centrale des Arts de Saint Martins, le nombre de postgraduations proposées par les instituts de design est en augmentation. Le concours Design pour Tous de la Royal Society of Arts existe depuis plus de 15 ans et a eu un impact profond sur les jeunes designers. Ce type de concours mérite d'être encouragé et financé. Ces développements sont significatifs puisqu'ils suscitent l'intérêt des jeunes designers et de tous ceux qui feront le design de demain.
 
 
Les designers doivent recevoir l'information et l'expertise dont ils ont besoin pour la mise en oeuvre du design inclusif. Les progrès sont déjà palpables. Par exemple, des instituts et des agences de design explorent des théories et des pratiques nouvelles qui consistent à associer un éventail plus large de consommateurs au développement des produits. Des outils et des recommandations à l'usage des designers ont été développés et diffusés dans le cadre du projet I-design. Le manuel de design publié par l'Ecole de Saint Martins s'appuie sur 600 entretiens avec des personnes atteintes de handicaps différents et fournit une foule d'informations sur leurs modes de vie, leurs comportements et leurs aspirations. Le RCA organise un concours annuel dont l'objectif est d'encourager les designers à développer des prototypes de produits accessibles. Cette nouvelle approche du design se retrouve dans Building Sight, un guide publié par le Royal National Institute of the Blind, ou encore dans les travaux du Laboratoire de Sécurité Routière sur le design des véhicules. Le Design Council recommande que toutes ces informations soient collectées et compilées de sorte qu'elles puissent être consultées à partir d'une même source.
 
 
Tous les programmes de design industriel devraient comporter des modules d'ergonomie et de design inclusif ; c'est rarement le cas actuellement. En fait, les programmes devraient :
 
 
- mettre l'accent sur l'importance du design des produits et sur la nécessité d'y associer les utilisateurs,
 
- permettre une connaissance approfondie de la diversité des capacités chez les consommateurs,
 
- encourager et faciliter l'utilisation des travaux de recherche déjà réalisés,
 
- favoriser la constitution d'un réseau multidisciplinaire (ergonomes, ingénieurs),
 
- promouvoir une nouvelle culture du design pour des produits à la fois attractifs et faciles à utiliser par le plus grand nombre.
 
 
De plus, des outils de formation en design inclusif doivent être développés à l'usage des instituts de design.
 
 
Il n'existe pas de statistiques sur le nombre de designers handicapés, même si on accepte généralement qu'il y en a peu. Les instituts de design doivent encourager les personnes handicapées à suivre des formations en design. Ceci devrait contribuer à mieux sensibiliser les instituts et les designers aux questions de handicap.
 
 
 

Les fabricants

 
 
Quelques fabricants ont à coeur de faire du design inclusif. D'ailleurs, le nombre d'exemples de bonnes pratiques est en augmentation. A des caractéristiques simples - préhension confortable sur ustensiles de cuisine, prises électriques avec poignées, grosses touches de téléphone - viennent s'ajouter des aménagements plus complexes - les taxis TRXII comportent une rampe, des marches escamotables, une loupe à induction et des poignées de porte illuminées et faciles à manier. Pour le constructeur automobile FIAT, le design inclusif représente une véritable révolution culturelle dans la façon d'approcher la conception des véhicules.
 
 
Cependant, les évaluations de produits réalisées par Ricability démontrent que de nombreux fabricants sont encore réticents. Les arguments commerciaux en faveur du design inclusif s'appuient principalement sur le vieillissement de la population. Mais d'autres facteurs sont à prendre en compte.
 
 
- Les données démographiques montrent à l'évidence que les personnes âgées constituent un marché non négligeable qu'il n'est plus possible d'ignorer.
 
- Le design inclusif intervient en amont du processus de conception des produits. Son coût est alors marginal, voire nul. C'est son application rétrospective, sous la forme d'adaptations par exemple, qui est onéreuse.
 
- Le design inclusif ne signifie pas concevoir des produits qui soient accessibles à chacun. Son objectif est de satisfaire les besoins du plus grand nombre.
 
- Le design inclusif n'est pas un frein à l'innovation. Au contraire, l'industrie devra développer des solutions innovantes pour que ses produits soient accessibles à un plus grand nombre de consommateurs.
 
- C'est plus de nouveaux modes de pensée que d'orientations budgétaires différentes dont on a besoin pour mettre en oeuvre le design inclusif.
 
 
L'individu est au centre du processus de développement des produits. Les fabricants doivent associer et consulter les représentants d'associations de personnes handicapées et d'autres groupes de consommateurs afin de mieux maîtriser leurs comportements et leurs besoins. De leur côté, les associations de personnes handicapées et autres groupes de consommateurs sont les médiateurs tout indiqués entre les fabricants et les utilisateurs âgés ou handicapés, mais elles ont besoin de financements pour jouer ce rôle de façon effective.
 
 
Les designers ont besoin de guides pratiques, rédigés en termes clairs et comportant les valeurs optimales et les valeurs acceptables pour les caractéristiques des produits de consommation les plus courants - interrupteurs et contrôles rotatoires par exemple. Il ne s'agit pas bien sûr de se contenter de cahiers des charges minimaux. L'objectif ultime est la recherche de solutions de design innovantes.
 
 
Il sera plus facile de promouvoir le design inclusif si les écoles de commerce sensibilisent les décideurs de demain en s'appuyant sur les arguments suivants :
 
 
- La DRC (Commission des Droits de la Personne Handicapée) indique que les 8,5 millions de personnes handicapées qui vivent au Royaume-Uni représentent un pouvoir d'achat annuel consolidé de quelque 40 milliards de livres. Selon la même source, les britanniques âgés de plus de 50 ans ont un revenu annuel global supérieur à 160 milliards de livres.
 
- Le design inclusif touche plus de consommateurs.
 
- Les fabricants qui répondent aux besoins des personnes âgées et des handicapés s'ouvrent de nouveaux débouchés commerciaux.
 
- Négliger des consommateurs potentiels est en tout état de cause une mauvaise pratique commerciale.
 
 
 

Législation

 
 
Le Royaume-Uni est régi par la Disability Discrimination Act de 1995 (Loi de Non Discrimination). Il s'agit du premier texte reconnaissant aux handicapés britanniques de véritables droits sanctionnés par la loi. Ainsi, dans le bâtiment, la loi prévoit l'élimination de tous les obstacles physiques avant octobre 2004, cette disposition ne s'appliquant que dans le cas où le démantèlement est raisonnablement envisageable. Par ailleurs, les fournisseurs de biens et de services ne peuvent plus offrir des prestations de moindre qualité aux personnes handicapées. Cependant, le Disability Act fait l'impasse sur le design des produits.
 
 
Cette lacune tient à la difficulté qu'il y a à rédiger un article de loi qui réponde à la diversité des déficiences et envisage l'ensemble des produits concernés, sans poser de problèmes d'application. Cela étant dit, le législateur pourrait s'inspirer de la loi sur la sécurité des produits qui dispose que tous les produits doivent être sûrs. Parce que sa mise en oeuvre varie d'un type de produits à l'autre, cette loi très générale est assortie de règlements et de normes qui viennent la préciser pour chacune des catégories de produits considérées. On pourrait envisager un mécanisme similaire pour une loi sur le design inclusif.
 
 
On pourrait également explorer la voie européenne pour obtenir une loi sur le design inclusif. Plusieurs initiatives de non discrimination sont déjà à l'actif de l'Union Européenne. Ainsi, la Directive de Sécurité Générale des Produits (2001/95/EC) mise sur les évaluations de risques pour que tous les produits soient sûrs pour l'ensemble des consommateurs, y compris les personnes âgées et les handicapés. De la même façon, la Directive sur les Bas Voltages (1973/23/EC) dispose que les équipements électriques ne peuvent être commercialisés que dans la mesure où ils ne présentent aucun danger pour l'utilisateur. Actuellement, des associations de consommateurs se mobilisent pour que soient abrogées les clauses excluant les personnes handicapées du champ d'application des normes qui accompagnent cette directive. La Directive Cadre sur les Communications Electroniques (2002/21/EC) fait obligation aux autorités nationales de garantir à tous les utilisateurs de ce type de produits, y compris aux handicapés, les meilleures conditions de choix, de prix et de qualité. La Directive sur le Service Universel et les Droits des Utilisateurs (2002/22/EC) contient plusieurs dispositions sur l'accès des personnes handicapées aux services de télécommunication.
 
 
Un développement significatif est la récente publication de la Directive sur les Appels d'Offre Publics (2004/18/EC), dont l'Article 23 incite les pouvoirs publics à tenir compte, dans la mesure du possible, de l'inclusivité du design comme critère d'attribution des marchés. La DG Entreprise de la Commission Européenne et le Département Américain au Commerce viennent de lancer un programme de coopération bilatérale dans le domaine de la normalisation des Technologies de l'Information et de la Communication (TICs). Une loi américaine sur l'attribution des marchés publics des TICs, dite Section 508, dispose que tous les produits acquis, développés ou dont l'entretien est assuré par des organismes publics doivent être accessibles aux personnes handicapées. La Section 508 impose des échéances dont le respect incombe aux fabricants. Face à ces exigences, des associations industrielles ont contribué au développement de cahiers des charges et de normes. Ce modèle pourrait réussir aux consommateurs européens s'il était appliqué chez nous.
 
 
 

Normes

 

Les organismes de normalisation tant nationaux, européens qu'internationaux travaillent aussi sur le design inclusif. En général, les normes s'attachent à la performance, la conformité et la sécurité des produits, mais la plupart ne sont pas contraignantes. Une normalisation qui encourage le design inclusif peut néanmoins apporter de sensibles améliorations même si elle n'est que volontaire. Jusqu'à présent, rares sont les normes qui répondent aux besoins des consommateurs âgés ou handicapés - elles auraient plutôt tendance à les exclure. Cette situation devrait changer grâce au développement et à la diffusion de guides, outils à la fois d'information et de sensibilisation, à l'usage des développeurs de normes. Il en existe déjà, publiés par des organismes de normalisation internationaux et européens. C'est un grand pas en avant puisqu'on ne pourra plus faire l'impasse sur le design inclusif au moment de créer de nouvelles normes ou de réviser celles déjà existantes.

 
 
Les associations de consommateurs sont conscientes qu'elles ont pour mission de représenter l'ensemble des consommateurs quelles que soient leurs capacités, et d'encourager les organismes de normalisation à tenir compte de la diversité de leurs besoins. Les personnes handicapées et leurs organisations doivent exploiter toutes les possibilités de participer au développement des normes.
 
 
 

Conclusion

 
 
Les designs qui excluent deviennent inacceptables pour la plupart des consommateurs. A la dimension sociale d'un design qui répond aux besoins du plus grand nombre s'ajoutent des arguments commerciaux parfaitement convaincants. Le mouvement du design inclusif a gagné en importance au cours de ces dernières années. Les conférences sur le sujet sont fréquentes. Les designers prennent conscience que comprendre la façon dont des groupes jusqu'ici marginalisés utilisent leurs produits peut conduire à des améliorations parfois révolutionnaires. Les instituts de design fournissent les bases théoriques et pratiques nécessaires à la recherche et au développement et entretiennent des contacts plus étroits avec les consommateurs. Les exemples de réussite commerciale ne manquent pas lorsque les produits sont à la fois attractifs et accessibles. Plus que jamais, les fabricants doivent relever le défi du design inclusif s'ils veulent réaliser le potentiel commercial de cette nouvelle façon de concevoir les produits. Nous ne sommes qu'au début de ce changement culturel et nous avons tous un rôle à jouer - pouvoirs publics, fabricants, designers et consommateurs - pour que la pratique du design inclusif prenne corps et s'impose définitivement.
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